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Vivadour plus fort grâce à sa diversité de productions

Jean-Marc Gassiot-Bitalis, président (à g.) et Nicolas Escamez, directeur de la stratégie et du développement coopératif, se félicitent des bons résultats de Vivadour qu’ils attribuent à sa polyvalence. © VIVADOUR

À la suite de son assemblée générale, Vivadour a présenté ses résultats 2019-2020 à la presse le 2 février. Les dirigeants du groupe sont satisfaits d’un CA en hausse de 4 % qui va leur permettre d’investir dans leurs agro-chaînes.

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« Dans un contexte actuellement difficile, la diversité de nos productions et notre polyvalence sont une force qui nous permet de résister, indique Jean-Marc Gassiot-Bitalis, le président. Nous allons pouvoir investir dans nos activités d’aval, pour faire face aux évolutions de demain. » Fort d’un CA de 470 M€, contre 452 M€ en 2018-2019, mais aussi de 136 M€ de capitaux propres, un niveau « très satisfaisant », selon Nicolas Escamez, directeur de la stratégie et du développement coopératif, le groupe a présenté plusieurs projets structurants.

Les semences se multiplient

En 2021, à la demande de son partenaire historique Corteva, le groupe verra son plan de production en maïs semence augmenter de 10 à 15 % pour atteindre près de 4 700 ha, si bien qu’il a prévu d’investir 3 M€ pour accroître la capacité de stockage et de conditionnement de son usine de semences de Riscle (Gers). De nouvelles cellules vracs permettront d’accueillir 30 000 q supplémentaires. GSN semences, sa filiale en potagères, connaît également un développement de ses surfaces et de ses ventes, notamment en Afrique de l’Ouest et sur le pourtour méditerranéen.

Restructuration des outils de stockage de céréales

Côté grandes cultures, l’assolement de plus en plus diversifié, avec moins de maïs et 20 000 ha de bio, soit près de 20 % de la sole, oblige le groupe à adapter son plan de stockage. Un nouveau silo bio de 15 000 t sera bâti par Agribio Union, à Roquelaure (Gers), sur un terrain fourni par Vivadour.

La coop porte, par ailleurs, à 50/50 avec Maïsadour, la structuration d’une agro-chaîne de soja local pour laquelle une usine de trituration se construit à Saint-Sever (Landes). Opérationnelle en septembre prochain, elle permettra de traiter 30 000 t de grains par an. Cette production alimentera les usines d’aliment pour bétail, qui ne seront plus dépendantes de l’import.

Poursuite des diversifications

Vivadour est aussi en veille active, avec Ovalie Innovation, filiale de R & D, sur de nouvelles espèces à cultiver dans le cadre d’agro-chaînes ciblées. L’amarante, la coriandre, la moutarde, le sorgho et divers légumes, demandés par les industriels, sont à l’étude. Autant de diversifications qui aident à atténuer le passage de volumes particulièrement hauts certaines années, comme en 2019 (290 000 t de collecte), à historiquement bas en 2020.

50 millions d’œufs pour Cocorette

Enfin, les productions animales, 34 % du CA, prennent de plus en plus de place sur le territoire. Celle d’œufs bio pour Cocorette va doubler sur l’exercice, avec sept installations d’éleveurs, pour atteindre 50 millions par an. Plusieurs bâtiments d’élevage de poulets label rouge et Poulet d’ici (marque standard) sont également en projet, ainsi que vingt pour le veau sur paille, très demandé.

Vivadour se félicite de la reprise, il y a trois ans, de Vignasse & Donney, à Artix (Pyrénées-Atlantiques) qui commercialise des blondes d’Aquitaine haut de gamme, à raison de cent vaches par semaine. Des investissements seront réalisés pour agrandir et moderniser l’outil de travail, qui aura doublé son CA en trois ans (18 M€), au 30 juin 2021.

Florence Jacquemoud

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